Résumé
On me demande d'écrire quelques mots pour présenter mon nouveau livre aux libraires et aux critiques et, comme à chaque fois, ce sont ces quelques mots qui sont les plus difficiles à trouver. Je pourrais dire que c'est un recueil de nouvelles, que ce sont des histoires, qu'il y en a sept en tout et qu'elles commencent toutes à la première personne du singulier mais je ne le vois pas ainsi. Pour moi, ce ne sont pas des histoires et encore moins des personnages, ce sont des gens. De vrais gens. Pardon, de vraies gens. C'est une faute que j'avais laissée dans mon manuscrit, "la vraie vie des vrais gens", avant que Camille Cazaubon, la fée du Dilettante, ne me corrige : l'adjectif placé immédiatement avant ce nom se met au féminin. Quelles gens ? Certaines gens. De bonnes gens. Cette règle apprise, je suis allée rechercher tous mes "gens" pour vérifier que tous s'accordaient bien et j'ai réalisé que c'était l'un des mots qui comptait le plus grand nombre d’occurrences. Il y a beaucoup de "gens" dans ce nouveau livre qui ne parle que de solitude. Il y a Ludmila, il y a Paul, il y a Jean (!) et les autres n'ont pas de nom. Ils disent simplement "je". Presque tous parlent dans la nuit, pendant la nuit, et à un moment de leur vie où ils ne différencient plus très bien la nuit du jour justement. Ils parlent pour essayer d'y voir clair, ils se dévoilent, ils se confient, ils fendent l'armure. Tous n'y parviennent pas mais de les regarder essayer, déjà, cela m'a émue. C'est prétentieux de parler de ses propres personnages en avouant qu'ils vous ont émue mais je vous le répète : pour moi ce ne sont pas des personnages, ce sont des gens, de réelles gens, de nouvelles gens et c'est eux que je vous confie aujourd'hui. (A.G.)
Auteur
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Anna Gavalda grandit avec ses frères et sœur à la campagne, en Eure-et-Loir – ses parents ayant renoncé à une vie bourgeoise pour vivre dans un cadre bucolique et précaire. Son père vend des systèmes informatiques aux banques et sa mère dessine des foulards. Après leur divorce, la jeune fille est envoyée dans une école catholique tenue par des dominicaines du Saint-Esprit à Saint-Cloud (1985). Elle entame ensuite des études de lettres : hypokhâgne au lycée Molière (1990), suivie d'une maîtrise à la Sorbonne (1993). Devenue professeure de français dans un collège catholique de Melun (1993-2002), elle se plonge avec gourmandise dans la lecture et écrit des histoires courtes, qu'elle se plaît à proposer à des concours de nouvelles. C'est ainsi qu'elle commence à se faire connaître : en 1996, elle est lauréate de « La plus belle lettre d'amour » initiée par France Inter. L'année suivante, elle remporte le concours de nouvelles policières organisé par la bibliothèque municipale de Melun. En 1999, elle signe son premier ouvrage, un recueil de douze nouvelles. Le manuscrit est refusé par tous les éditeurs de Paris, excepté Dominique Gaultier, le directeur des éditions du Dilettante, maison de taille modeste dont la jeune femme apprécie les couvertures et le catalogue. Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part, paru en septembre 1999, reçoit le Grand Prix RTL-Lire en 2000. Traduit en 19 langues, il se vend à plus de 1 880 000 exemplaires. La confirmation du talent d'Anna Gavalda – mélange d'humour et de tristesse, d'insouciance et de fraîche gaieté – ne va pas tarder. Son premier roman, Je l'aimais (2002), devient à son tour un best-seller : plus de 1 200 000 d'exemplaires ont été écoulés. Huis clos entre une jeune femme (que son mari vient de quitter) et son beau-père, le livre a été adapté au cinéma par Zabou Breitman (2009), avec Daniel Auteuil et Marie-Josée Croze. Chacun de ses livres fait désormais l'actualité : Ensemble, c'est tout (2004), vendu à plus de 2 000 000 d'exemplaires, a fait l'objet en 2007 d'une adaptation cinématographique par Claude Berri, avec Audrey Tautou et Guillaume Canet. La Consolante (2008), qui met en scène un architecte que la mort d'une femme pousse à changer de vie, a reçu le soutien de la presse et celui, indéfectible, des libraires. Fidèle au Dilettante malgré les ponts d'or que lui font les maisons d'édition parisiennes historiques, chroniqueuse dans la presse hebdomadaire et magazine de manière épisodique (Journal du dimanche, Télérama, Elle), Anna Gavalda écrit également pour la jeunesse (35 kilos d'espoir, 2002).
Caractéristiques
Publication : 17 mai 2017
Support(s) : Livre numérique eBook [ePub], Livre numérique eBook [PDF]
Protection(s) : Marquage social (ePub), Marquage social (PDF)
Taille(s) : 451 ko (ePub), 1,12 Mo (PDF)
Code(s) CLIL : 3435, 3621, 3442
EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9782842639143
EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9782842639150
EAN13 (papier) : 9782842639136