Résumé
Cet ouvrage confronte la philosophie allemande des média et de la communication (Kittler, Krämer) à la philosophie française du psycho-social et de la technique ainsi qu'à la réflexion française sur l'esthétique (Simondon, Lyotard, Rancière...). Une opportunité de prolonger la réflexion sur les appareils par des études sur la vidéo, les arts contemporains, la cybernétique et l'ontologie de Heidegger, le cinéma de Sokourov, la photo (Rancière), l'édition (Descartes), l'architecture (la transparence), la musique (l'invention du concert), le téléphone (Proust).
Auteur
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Éric Méchoulan est un spécialiste de l'esthétique et de l'épistémologie. Il a étudié le corps et la culture dans la littérature française du xviie siècle (Le corps imprimé. Essai sur le silence en littérature, Éditions Balzac, 1999). Ses recherches actuelles portent sur les moralistes, sur l'histoire matérielle des idées et sur le temps qui passe. Il travaille, dans un aller-retour entre philosophie et histoire, à mieux comprendre l'institution de l'esthétique et, en particulier, de ce que nous nommons « littérature ». Il a publié récemment Pour une histoire esthétique de la littérature (PUF, 2004), Le livre avalé. De la littérature entre mémoire et culture (PUM, 2004 ; prix Raymond-Klibansky, Mention spéciale du jury du prix France-Québec, finaliste du prix du Gouverneur général), Le crépuscule des intellectuels. De la tyrannie de la clarté au délire d'interprétation (Nota bene, 2005). Il a fondé et dirigé jusqu'en 2006 la revue Intermédialités.
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Dans Figures de l’histoire, Jacques Rancière poursuit sa subtile réflexion sur le pouvoir de représentation des images de l’art. Comment fait l’art pour rendre compte des événements qui ont traversé une époque ? Quelle place attribue-t-il aux acteurs qui les ont faits – ou à ceux qui en ont été victimes ? D’Alexandre Medvedkine à Chris Marker, de Humphrey Jennings à Claude Lanzmann, mais aussi de Goya à Manet, de Kandinsky à Barnett Newman, ou de Kurt Schwitters à Larry Rivers, ces questions ne sont pas seulement celles que posent les spectateurs aux œuvres qu’ils rencontrent. Elles sont celles de l’histoire de l’art elle-même. S’interroger sur la manière avec laquelle les artistes découpent le monde sensible pour en isoler ou en redistribuer les éléments, c’est s’interroger sur la politique au cœur de toute démarche artistique. Telle est la démarche de Jacques Rancière, pour qui il n’est pas d’image qui, en montrant ou en cachant, ne dise quelque chose de ce qu’il est admis, dans tel lieu ou à tel moment, de montrer ou de cacher. Mais aussi pour qui il n’est pas d’image qui ne puisse, en montrant ou en cachant autrement, rouvrir la discussion à propos des scènes que l’histoire officielle prétendait avoir figées une fois pour toutes. Représenter l’histoire peut conduire à l’emprisonner – mais aussi à en libérer le sens.
Auteur(s) : Alii, Beate Ochsner, Éric Méchoulan, Sybille Krämer, Jean-Louis Deotte, Jacques Rancière
Caractéristiques
Editeur : Editions L'Harmattan
Auteur(s) : Alii, Beate Ochsner, Éric Méchoulan, Sybille Krämer, Jean-Louis Deotte, Jacques Rancière
Publication : 30 octobre 2008
Support(s) : Livre numérique eBook [PDF]
Protection(s) : Marquage social (PDF)
EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9782296208353
EAN13 (papier) : 9782296065550